Ces Lyonnais qui vont cartographier l’univers en 3D

Du 11 au 15 juin, 150 chercheurs tiennent conférence à Lyon pour faire le point sur leur projet de Large Synoptic Survey Telescope (LSST), dont la construction devrait s’achever en 2020 au Chili, dans les Andes.

Ce télescope de 8,4 mètres de diamètre sera équipé d’une caméra d’une définition de plus de 3 milliards de pixels avec une mission modeste : rien moins que cartographier l’univers.

 

37 000 milliards d’objets célestes

Sur une période de dix ans, il balaiera la totalité du ciel plusieurs fois par semaine pour réaliser un relevé de l’univers en trois dimensions, ce qui devrait permettre d’en savoir plus sur son expansion ou la matière noire.

Une masse de données réellement astronomique : “Il y a 37 000 milliards d’objets célestes. Ca prend beaucoup de place sur un disque dur! D’autant qu’il faut en plus rendre l’information disponible pour les 900 chercheurs, et traiter chaque nuit les images pour les nettoyer, enlever les avions, les satellites”, sourit Fabio Hernandez, membre du centre de calcul de l’IN2P3-CNRS de Lyon-Villeurbanne chargé de cette mission de stockage avec des confrères américains.

 

2000 serveurs, 15 000 disques durs

Ces 500 PétaOctets de données (soit 500 000 teraoctets, un tera contenant 1000 gigaoctets) vont nécessiter l’installation de 2000 serveurs informatiques contenant 15 000 disques durs.

Parmi les autres travaux menés par des équipes de la région : la création du système de changeur de filtres robotisé de la caméra, quinze fois plus rapide que les technologies actuelles. Pour Fabio Hernanrdez en tout cas, ce n’est pas le premier projet de cette taille. “Mais c’est un défi à chaque fois, il faut être inventif!” Et rêveur, un peu.

Une conférence grand public sur LSST est organisée, en marge de ce colloque, au planétarium de Vaulx-en-Velin, le mercredi 13 juin, à 20 heures (réservation conseillée).

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