Chahuté lors de son audition au Sénat, Collomb ne répond plus

Après avoir été auditionné par la commission d’enquête de l’Assemblée nationale lundi matin, Gérard Collomb était entendu par celle du du Sénat hier en début de soirée.

Alors qu’une certaine agitation et parfois même une sérieuse pagaille avaient régné la veille dans une salle bondée – exercice exceptionnel oblige -, les règles étaient cette fois énoncées fermement.

Majoritaires au Sénat, Les Républicains avaient manifestement décidé de se montrer plus pugnaces que les députés de la majorité la veille.

 

Deux salles, deux ambiances

Avant de prêter serment, le ministre de l’Intérieur était ainsi prévenu qu’il s’exposait à des sanctions pénales si ses déclarations n’étaient pas sincères. Il lui était également signifié que ses propos devaient être précis : exit les « peut-être », « vraisemblablement », etc.

Le ton montait d’ailleurs rapidement, Gérard Collomb ne tardant pas à (ne pas) répondre après de nombreuses explications préliminaires à l’une des premières questions qui lui avaient été posées. 

« C’est pourtant une question simple ! », s’agaçait Philippe Bas, président de la commission.

Il fallait effectivement arracher les mots au premier flic de France, notamment sur ce qu’il savait d’Alexandre Benalla avant le fameux 1er mai. « Je l’avais croisé pendant la campagne mais au milieu d’autres personnels de sécurité. […] Je le connaissais moins que d’autres. »

 

« Heureusement qu’il y a les journaux pour vous informer »

Face aux questions parfois très longues, Collomb répondait parfois en quelques mots, provoquant l’ire des sénateurs. « Il n’est pas dans mon pouvoir de vous faire dire ce que vous ne voulez pas dire », se lamentait Philippe Bas. 

Adoptant la même ligne de défense que devant la commission d’enquête de l’Assemblée, le ministre de l’Intérieur répétait son étonnement : « Est-ce qu’il va en sortir encore ? J’en apprends chaque jour. » Ce à quoi Bas répondait : « Heureusement qu’il y a les journaux pour vous informer. »

Enfin, son chef de cabinet place Beauvau Jean-Marie Girier, déjà à ses côtés à la Métropole de Lyon, était mentionné par un sénateur souhaitant savoir s’il était à l’origine de l’embauche d’Alexandre Benalla.

« Je ne crois pas que monsieur Girier ait recruté monsieur Benalla. Si c’était le cas, il se poserait des questions de confiance », répondait alors froidement Collomb.

Bien qu’échaudés, les parlementaires n’en apprendraient pas plus.

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