Collomb s’est-il servi de la Métropole pour faire élire Macron?

La Métropole de Lyon a-t-elle participé à l’élection d’Emmanuel Macron à l’Elysée ? Ses habitants oui, à 27,7% au premier tour et 75,5% au second, soit des proportions bien supérieures aux chiffres nationaux.

Quant à l’institution elle-même ? Le groupe Les Républicains et apparentés Grand Lyon Métropole le pense. Et accuse par la voix de son président Philippe Cochet : « Nous avons un faisceau d’indices que la majorité actuelle utilise les moyens publics à des fins partisanes », a ainsi lâché le maire de Caluire en pleine séance du conseil métropolitain ce vendredi.

L’élu LR a ensuite listé plusieurs éléments afin de nourrir ces allégations.

Invité à l’Hôtel de Ville le 2 juin 2016 en sa qualité de ministre des Finances de l’époque, Emmanuel Macron avait rencontré Gérard Collomb, alors maire de Lyon, ainsi que des acteurs économiques de la Métropole.

Or Cochet a souligné que la collectivité « avait largement participé au financement de cette grandiose réception », et surtout invité seulement les conseillers proches des idées du tandem de marcheurs, lesquels étaient « déjà en campagne présidentielle », a assuré le Caluirard.

 

Vers une saisine du Procureur de la République ?

Autre accusation, « que certains collaborateurs de la Métropole (comme Jean-Marie Girier, l’ex-chef de cabinet de Gérard Collomb, Ndlr) utilisaient non seulement leur temps, mais surtout des moyens de la Métropole comme des boîtes mails, des bureaux, des moyens de transport », afin de promouvoir les idées du candidat d’En Marche.

Cochet a notamment cité la mise de disposition des locaux parisiens de la Métropole de Lyon avant qu’Emmanuel Macron ne dispose de son propre local de campagne, et évoqué « l’organisation de rendez-vous entre le candidat et des soutiens politiques ».

Ses pions avancés, le ténor de la droite locale a terminé son intervention en demandant au nouveau président de la collectivité, David Kimelfeld, « de fournir l’ensemble des documents pouvant faire la lumière sur ces pratiques illégales », tout en menaçant de saisir le Procureur de la République de Lyon.

La Métropole, et en filigrane son patron de l’époque Gérard Collomb, pourraient alors faire face à des poursuites pour “détournement de biens publics”, faits punis de 10 ans de prison et d’un million d’euros d’amende.

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