Comment Caudard-Breille s’est laissé séduire par Casino

“Quand vous voyez une jolie fille, vous voulez l’embrasser…” imagé, comme toujours, le patron fondateur de DCB International. Didier Caudard-Breille vient de racheter, pour 101,3 millions d’euros, le siège historique des supermarchés Casino à Saint-Etienne.

Pas une mince affaire. Mais une affaire qu’il n’attendait pas.

 

“Pas de relations privilégiées avec Casino”

Il l’assure à Salade Lyonnaise, il n’est pas allé chercher ce projet de 40 000m2, bien au contraire. “Je n’avais pas de relation privilégiée avec Casino. C’est JLL, un professionnel de l’immobilier, qui est venu me voir car ils m’avaient “short-listé”. Au début je me suis dit que c’était un peu gros, pas forcément dans ce qu’on fait d’habitude. Mais après on se pique au jeu, j’ai trouvé des partenaires, et ça n’a pas été si compliqué”.

Le groupe Casino entrait de plain-pied dans une phase de désendettement et avait annoncé très récemment sa volonté de céder pour 1,5 milliard d’euros d’actifs non stratégiques, notamment immobiliers. L’opération s’est  montée avec Novali, 6e Sens Immobilier et Cepral Participations, financé par un pool bancaire mené par la Caisse d’Epargne Rhône-Alpes.

Des négociations qui se sont bien passées, la seule difficulté étant que Casino avait posé comme postulat de signer dans les trois mois et demi. De son côté, DCB a obtenu que le groupe signe un bail de location “de douze ans ferme, comme ça on achète un actif intéressant à des conditions intéressantes”.

 

Un Lyonnais en terres vertes

Le caractère hyper symbolique de cet achat n’échappe pas à Didier Caudard-Breille, Lyonnais bon teint qui met ainsi des billes dans l’âme verte.

“C’est marrant car beaucoup de gens m’en parlent! Mais je fais partie de ceux qui pensent que l’on est dans une grande métropolarité. Les Stéphanois ont fait rêver toute une jeune génération de Lyonnais, aujourd’hui la machine est peut-être inversée, mais c’est une ville attachante qui a un grand avenir. Et puis c’est aussi symbolique, car il y a vingt ans à mes débuts, l’un de mes premiers contrats était avec Casino Pologne. C’était un signe de confiance, aujourd’hui c’est une fierté”, confie-t-il.

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