La réforme du périmètre de l’activité des Commissaires aux comptes soulève une inquiétude grandissante parmi les métiers du chiffre. Notamment à Lyon où Olivier Arthaud, président de la Compagnie Régionale des Commissaires aux Comptes de Lyon , et Damien Dreux, président de l’Ordre des Experts-Comptables Rhône-Alpes, organisaient justement une conférence de presse sur ce thème mardi.
Amendement, pas renoncement
Au moment de lister leurs soutiens, les deux hommes ont indiqué que plusieurs parlementaires dont Bruno Bonnell (LREM) étaient défavorables au texte, lequel aurait même été « révolté » par le dispositif introduit dans la loi Pacte (Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises) du ministre de l’Économie Bruno Le Maire.
Mais ce mercredi, le député villeurbannais a tenu à nous apporter un autre son de cloche. « Je ne suis pas hostile au texte du tout. Ce que j’ai dit c’est que le texte pourrait être approfondi. Je suis prêt à l’amender, à voir comment on peut l’adapter », assure-t-il.
« Les commissaires aux comptes et les experts comptables doivent évoluer »
Et le parlementaire villeurbannais de poursuivre : « Ce que je leur ai dit, c’est que leur métier devait évoluer. Il existe un levier de croissance dans le conseil aux PME. On peut aussi travailler sur les prérogatives des commissaires aux comptes. Je suis convaincu que comme toutes les professions touchées par la révolution numérique, les commissaires aux comptes et les experts comptables doivent évoluer », indique-t-il.
« Et puis ce serait contre-productif de me déclarer hostile au texte, en termine Bruno Bonnell. On ne va jamais m’écouter à l’Assemblée si j’arrive avec cette étiquette ».
