De nombreux utilisateurs de Twitter ont eu la désagréable surprise de voir leur compte suspendu le week-end dernier. En conséquence du blocage temporaire de ces profils, nombreuses ont été les réactions pointant la baisse du nombre de leurs abonnements et de leurs abonnés.
En effet, le réseau social a procédé à la clôture d’un million de comptes, et s’en est expliqué : « Si nous détectons des changements soudains dans le comportement d’un compte, nous pouvons verrouiller le compte et contacter le propriétaire pour confirmer qu’il en a toujours le contrôle. »
Particulièrement visés par cette opération de grande ampleur, les faux comptes, relayant souvent des informations complotistes ou véhiculant de fausses nouvelles.
La firme à l’oiseau bleu ajoute : « Les comptes de spam (parfois appelés “bots”) présentent généralement un comportement de spam dès leur création, ils sont de plus en plus identifiables par nos systèmes, et nous pouvons utiliser notre technologie pour les fermer automatiquement ».
« Censure »
Dans la Métropole, de nombreux élus ont été touchés par le phénomène, n’hésitant par à questionner le procédé, à l’image de l’élu villeurbannais (LR) Jean-Wilfriend Martin, qui s’est dit « assez choqué des méthodes peu orthodoxes de Twitter ».
Allo @TwitterFrance une explication au blocage de mon compte cette nuit ? Vous êtes aux ordres de la présidence ? On n’a plus le droit de s’insurger contre #Jupiter ?
— Martin jean-Wilfried (@Jwmartin69100) 31 juillet 2018
C’est également le cas de Marc Dubief, conseiller municipal LR à Bron, n’hésitant pas à parler de « censure », en pleine affaire Benalla. « Il ne vous aura pas échappé que j’ai mis un point d’interrogation », tempère-t-il toutefois quelques jours après les faits. Ce qui ne l’empêche pas s’insurger contre la pratique : « Je n’ai eu aucune réponse de la part de Twitter », souffle-t-il.
M’est arrivé exactement la même chose hier . Mais pas étonnée : même si je n’ai rien dit de répréhensible, la censure est partout et les libertés se restreignent. Ce n’est pas avec un tel outil mondialisé qu’on arrivera à mieux
— AnneLorne ن (@LorneAnne) 1 août 2018
Élue dans la majorité de Laurent Wauquiez à la Région et déléguée nationale de Sens Commun, Anne Lorne (LR) s’inscrit également dans cette grogne. Il semble donc qu’une partie de la droite lyonnaise ait été touchée, jusqu’au Rassemblement National de Muriel Coativy.
Dans d’autres régions, ce sont des élus ou militants de la France Insoumise qui ont été touchés. Twitter a d’ores et déjà prévenu que de nouvelles vagues de blocages étaient prévues, afin d’ « améliorer la sérénité de la conversation sur notre plateforme ».
Pour ma part, moins 200 abonnés cette nuit … sans commentaire ! https://t.co/LH5GlxUUZK
— COATIVY Muriel (@MurielCoativy) 31 juillet 2018