Couzon : Château de la Guerrière, le projet en péril pour un retard

Couzon n’aura peut-être pas de si tôt de nouvelle salle de mariage et de conseil municipal.

C’est un drôle de revers que la commune et la Métropole risquent de subir dans quelques semaines de la part du tribunal administratif : le rapporteur a en effet défendu, ce matin, l’annulation des préemptions de la Métropole (dont c’est la compétence et qui doit ensuite rétrocéder les terrain à la commune) du 18 avril 2017 pour racheter le domaine.

Préemption trop tardive

Motif, qui va dans le sens d’une décision du Conseil d’Etat du 4 avril 2018 : la préemption est intervenue trop tard. Au-delà des deux mois après les déclarations d’intention de deux acheteurs privés : un habitant et une entreprise de Couzon.

Celles-ci datent du 3 février 2017 et, si la Métropole a demandé en mars des documents complémentaires, cette demande n’était pas formulée de manière assez précise. “Or, toute demande de documentation susceptible de prolonger le délai de deux mois ne doit subir aucune approximation”, a rappelé le rapporteur Gros. Qui a en conséquence recommandé l’annulation de chacune des quatre préemptions sur ces parcelles.

Monument historique

Or, le domaine de la Guerrière est inscrit depuis 1998 aux monuments historiques. Ce périmètre de 4 hectares est composé d’un château de la fin du XVIIe siècle scindé en deux bâtiments à angle droit conclus par deux tourelles carrées, de jardins en terrasses clos avec des tours, d’un caveau, d’un lieu de cuvage avec son pressoir, d’une chapelle, d’un corps de ferme et d’une ancienne écurie.

Le site ne se visite pas, puisqu’appartenant à des propriétaires privés qui souhaitent vendre des lieux inhabités depuis une trentaine d’années. Couzon a des vues sur ces terrains pour un projet global estimé à six millions d’euros, et qui viserait à ouvrir les lieux au public notamment scolaire, de créer un logement social, d’accueillir des classes vertes mais aussi une salle polyvalente, une salle des mariages et du conseil municipal.

Un projet en suspens, au moins jusqu’à la décision du tribunal attendue d’ici un mois.

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