Deux Lyonnais créent un bureau de change de Bitcoin

Ils ont tous deux 23 ans et arborent un grand sourire de soulagement. Leur première entreprise, Group BTC 69, un bureau de change de cryptomonnaies comme le Bitcoin, cherchait à s’installer à Lyon depuis novembre.

Kenneth Seraiche et Jim Martin-Pignolet viennent seulement d’emménager début février dans leurs locaux rue Sainte-Sidoine (Lyon 3e), après de longs atermoiements administratifs.

“Ça a été un peu difficile de trouver un accord avec les banques, quelque part on s’installe un peu comme de la concurrence”, estime Kenneth Seraiche. “Mais nous sommes passés par la Banque de France qui nous a délivré un récepissé nous permettant d’ouvrir enfin un compte professionnel”, ajoute Jim, précisant au passage que “pour l’instant, cela ne nécessite pas de licence, le sujet n’est pas encore réglementé”.

 

“Lyon est l’endroit idéal”

Les deux garçons, qui arrivent de Montpellier, se lancent sur un créneau dont le grand public entend parler de plus en plus, sans vraiment en saisir tous les tenants et aboutissants : les cryptomonnaies, en tête desquelles la plus connue, le Bitcoin.

Ces cryptomonnaies sont dématérialisées, indépendantes des réseaux bancaires et fonctionnent avec un système de cryptage qui enregistre toutes les transactions effectuées de manière sécurisée, la technologie dite “Blockchain”. “Pour nous Lyon est l’endroit idéal pour ça, il n’y a d’autres services de ce type en France qu’à Paris et Montpellier”, ajoute Kenneth.

 

40 000 euros de chiffre d’affaires par semaine?

Avec leur bureau de change, les deux garçons proposent aux possesseurs d’un porte-monnaie électronique soit d’y déposer des euros ensuite changés en Bitcoin, (ou d’autres “monnaies” comme Ethereum, Litecoin, Ripple…) soit d’en retirer des Bitcoins transformés en euros, à un taux de 9% à l’achat, et 6% à la vente.

“Trader sur internet peut tourner au casse-tête, il y a des restrictions, les banques peuvent refuser certains virements. Ailleurs en Espagne par contre c’est plus ouvert. Nous avons fait une étude de marché avec un Espagnol installé à Gijone, et il réalise 40 000 euros de chiffre d’affaires par semaine. On a estimé qu’à Lyon il était possible de faire pareil”.

Des particuliers, des commerçants qui acceptent d’être réglés en cryptomonnaies peuvent ainsi être intéressés à changer de petites sommes en liquide, sous les 1000 euros. Au-delà, la transaction se fait par virement et pour ces investisseurs, les sommes peuvent être bien plus importantes.

La volatilité du Bitcoin, qui a connu une forte plongée de son cours ces dernières semaines, n’effraie-t-elle pas le client? “Non, la plupart des personnes qui tradent les cryptomonnaies voient cela sur le long terme”.

Ce qui n’empêchera pas les deux garçons d’aller démarcher les commerces lyonnais pour tenter de les sensibiliser à l’intérêt des Bitcoins et consorts, persuadés que la relative imperméabilité du grand public au sujet va s’effriter. “Aujourd’hui, ce n’est rien par rapport à ce qui va se passer dans un an et demi”.

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