Écran géant place Bellecour : la mairie justifie son volte-face

Dimanche, la place Bellecour accueillera bien un écran géant, devant lequel plusieurs milliers de Lyonnais communieront à l’occasion de la finale de la Coupe du Monde.

 

Une affaire d’argent

Pourtant, ce n’était pas prévu. Jusqu’à mardi après-midi, la mairie a repoussé toute idée de retransmission en plein centre ville, trop difficile à sécuriser selon elle.

Autre motif de désengagement : l’argent. Alors que Yann Cucherat, adjoint aux Sports de Georges Képénékian, est critiqué pour la suppression des Lions du Sport, débloquer une centaine de milliers d’euros pour une seule soirée – fût-elle historique – semblait incohérent.

Voilà pourquoi la Ville de Lyon a d’abord laissé la main à l’Olympique Lyonnais, qui devait organiser son propre évènement au Groupama Stadium.

 

« J’ai été marqué par l’engouement des Lyonnais »

Mais la ferveur populaire qui s’est exprimée à l’issue de la victoire de la France face à la Belgique, qui plus est grâce au gone de Ménival Samuel Umtiti, a eu raison des réticences de la mairie.

« La décision a été prise hier soir », a finalement confié Georges Képénékian lors d’une conférence de presse organisée à la hâte mercredi en fin d’après-midi.

Signe de l’ampleur prise par l’affaire et de l’attente suscitée par cette annonce, le préfet de Région Stéphane Bouillon, le président de la Métropole David Kimelfeld et l’adjoint au maire en charge de la Sécurité Jean-Yves Sécheresse étaient également présents afin d’officialiser la nouvelle.

 

L’OL jette l’éponge

Lassé de ce feuilleton à rebondissements, l’Olympique Lyonnais a quant à lui annulé à contrecœur la retransmission prévue à Décines, que le mairie avait pourtant soutenue dans un premiers temps.

« Le public ne serait pas resté au Parc OL », s’est défendu le maire de Lyon pour justifier un choix « responsable » en termes de sécurité. En effet, le dispositif déployé dimanche sera similaire à celui de la Fête des Lumières.

Enfin, interrogé sur le coût conséquent d’un tel évènement, Georges Képénékian a objecté « qu’il faut savoir s’adapter » et joué sur la corde sensible : Lyon devait partager la « joie libre et spontanée » de sa jeunesse, à l’instar de Bordeaux qui a elle aussi changé d’avis.

D’ailleurs, le premier magistrat lyonnais a annoncé qu’il devrait partager ce « grand évènement populaire » en se mêlant aux 20 000 de ses concitoyens attendus place Bellecour pour le coup d’envoi, prévu à 17h.

 

Élise Capogna

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