En politique, on ne meurt jamais : Emmanuel Hamelin en est la preuve vivante.
Pourtant, l’ancien député LR de la Croix-Rousse revient de loin. D’une autre galaxie même.
Surnommé le loser de la politique lyonnaise aussi bien par la presse locale que par ses collègues élus, ce proche de Nicolas Sarkozy qui a perdu toutes les élections auxquelles il s’est présenté depuis dix ans, a décidé en ce début d’année de tenter un énième retour.
Sa technique pour essayer de renaître de ses cendres ?
Reprendre son indépendance vis-à-vis de son parti pour exister en son nom.
Après s’être mis à dos sa propre famille politique en acceptant dès 1997 d’être le suppléant du futur député Henri Chabert qui n’avait pas été investi aux législatives par la droite, et de refaire le coup l’année suivante en faisait partie des quatre élus à quitter la majorité régionale de Charles Millon pour protester contre l’accord passé par ce dernier avec le Front National, Hamelin a une nouvelle fois décidé d’aller contre un parti politique dans lequel « il ne se retrouve plus ».
Il a annoncé la semaine dernière qu’il avait démissionné des Républicains pour rejoindre le mouvement politique Agir – la droite constructive, présidé par le député Franck Riester, qui a lui même été exclu de LR.
Un mouvement qui regroupe une vingtaine de députés et de sénateurs qui s’opposent à la droitisation des Républicains incarnée par Laurent Wauquiez et que les conseillers métropolitains et Bron et de Saint-Priest, Yann Compan et Éric Fromain, ont également rejoint dans la foulée.
Mais si ces derniers assurent n’avoir aucune volonté de rapprochement avec En Marche et affirment que leur démarche de rejoindre un courant plus modéré de la droite est avant tout liée à leurs convictions politiques, on sent bien quand même qu’Hamelin et ses nouveaux amis ne souhaitent pas en rester là.
« Oui, l’idée est d’en faire un outil politique pour peser localement », reconnaît le transfuge de la droite lyonnaise. De là à se mettre en ordre de bataille pour présenter des candidats de la droite constructive aux prochaines municipales ?
À cette question, Hamelin botte en touche mais ne répond pas « non ».
Quand on vous dit qu’il va y avoir du sport en 2020…