Quand les élus se prennent pour des profs

Il n’y a plus de doute, Lyon est clairement devenue une terre de rodage pour les élus qui espèrent embrasser un destin national.

Après Emmanuel Macron qui était venu tester sa popularité et sa théorie du « en même temps »dans la ville de son ministre Gérard Collomb dès le printemps 2016 ou encore Laurent Wauquiez qui utilise la Région comme un tremplin vers l’Elysée, c’est à présent la jeune Marion Maréchal-Le Pen qui a choisi de poser ses valises entre Rhône et Saône.

Non pas pour briguer quelque mandat électoral qu’il soit, mais pour y installer sa future école. L’ancienne députée frontiste de 28 ans vient en effet de confirmer qu’elle souhaitait ouvrir à la rentrée prochaine une académie de sciences politiques sur 400m² à la Confluence.

L’objectif ? «  Détecter et former les dirigeants de demain qui auront le courage, l’intelligence, le discernement et les compétences pour agir efficacement dans la société et au service de la société ». Rien que ça.

Mais si l’entourage de l’ambitieuse nièce de Marine Le Pen dément tout projet à connotation politique, – alors que des cadres locaux du FN comme Christophe Boudot ou encore le jeune élu de Givors Antoine Mellies pourraient bien faire partie de l’aventure-, on sent bien derrière cette initiative que celle qui suivait il y a encore quelques mois des cours à l’EM Lyon, prépare la suite de sa carrière politique.

Le fait que cette dernière décide d’installer son futur établissement à deux pas du Conseil régional de Laurent Wauquiez et de son école de codage informatique « 101 »n’a en effet rien d’un hasard.

Même si ses proches le contestent, la stratégie de la future chef d’établissement Marion Maréchal-Le Pen est même limpide : tenter de devenir la patronne de la droite conservatrice en France et ainsi voler la vedette à un Laurent Wauquiez qui a aujourd’hui bien du mal à exister face à Macron et ses réformes libérales. 

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