Élection de Macron : la non-réponse de Kimelfeld

L’opposition LR et apparentés a frappé fort vendredi dernier en ouverture du conseil métropolitain, lorsque son président Philippe Cochet a ouvertement accusé la Métropole, et en filigrane son ancien président Gérard Collomb, d’avoir participé à la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron : « Nous avons un faisceau d’indices que la majorité actuelle utilise les moyens publics à des fins partisanes », lâchait ainsi le maire de Caluire.

Et l’élu Les Républicains de dégainer trois exemples illustrant selon lui la collusion entre la collectivité et le candidat d’En Marche, avant de réclame à David Kimelfeld « de fournir l’ensemble des documents pouvant faire la lumière sur ces pratiques illégales », laissant ainsi planer la menace d’une saisine du Procureur de la République de Lyon.

 

Kimelfeld assure le SAV de Collomb

Le nouveau président de la Métropole a finalement laissé passer le week-end et répondu – point par point mais pas vraiment en détail – ce lundi dans un courrier adressé à Philippe Cochet.

Sur la réception d’Emmanuel Macron à l’Hôtel de Ville de Lyon le 2 juin 2016, le maire du 4e affirme que « toutes les informations utiles ont été communiquées lors d’une réunion organisée le 7 novembre 2016 par la Ville de Lyon suite à la demande de M. Stéphane Guilland ».

Pour ce qui est de l’accusation de Cochet « que certains collaborateurs de la Métropole (était ici visé Jean-Marie Girier, l’ex-chef de cabinet de Gérard Collomb, Ndlr) utilisaient non seulement leur temps, mais surtout des moyens de la Métropole  » pour faire campagne en faveur de Macron, Kimelfeld répond : « Ses activités ont entraîné la modification de son contrat de travail, avec tout d’abord un passage à temps non complet à hauteur de 70% du temps réglementaire à compter du 17 octobre 2016, puis une rupture totale du contrat, effective au 6 décembre 2016. »

 

Explications oui, éclaircissements non 

Quant à la période antérieure à ces dispositions, « l’agent a pu gérer son engagement personnel en mobilisant les périodes de congés ou les jours d’aménagement et de réduction du temps de travail dont il disposait », assure le président de la Métropole.

Enfin Philippe Cochet pointait la mise à disposition des locaux de la Métropole à Paris pour des « rendez-vous entre le candidat et des soutiens politiques ».

Là encore, Kimelfeld défend sa collectivité : « La Métropole dispose comme d’autres métropoles françaises comme Nice et Toulouse d’une représentation au cœur de la capitale ».

La suite de l’explication à ce sujet n’est par ailleurs pas des plus convaincantes.

Le courrier de deux pages laissera donc vraisemblablement l’opposition LR sur sa faim : le feuilleton peut continuer.

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