Eléctricité : la Confluence va tester l’autoconsommation

Lyon se félicitait il y a quelques semaines d’être la première ville 100% Linky de France, entièrement passée au compteur connecté d’Enedis.

Loin des polémiques et des réfractaires au “Big brother” électrique, Lyon fonce dans ce créneau de la “ville intelligente” et, via la SPL Confluence va tester dès cette année sur deux nouveaux îlots d’habitation du quartier Confluence, ce qu’on appelle “l’autoconsommation collective”.

Il s’agit toujours de produire de l’énergie via des panneaux photovoltaïques, mais au lieu de la revendre au réseau au tarif du kilowatt/heure, ce sont les habitants (qui partagent la propriété des toitures équipées), qui la consomment.

“L’idée n’est pas tant de faire des économies, même si on y gagne sur le long terme, car en France le prix du kilowatt/heure n’est pas très cher. Mais il s’agit plutôt de démontrer la valeur économique de l’autoconsommation, prouver que le kilowatt/heure que je consomme n’est pas plus cher que celui que je “tire” du réseau”, précise Maxime Valentin, chef de projet à la SPL Lyon Confluence. “En plus, il y a un vrai intérêt pour les habitants à voir concrètement ce qu’ils consomment”.

 

Stocker en journée, consommer le soir

C’est d’abord un lotissement de 15 000m2 à construire au second semestre 2018 à côté du siège de la Région qui sera équipé, puis un second de 30 000m2, entre la Région et le Rhône.

Dans les faits, EDF “installera le dispositif qui pilotera la charge et la décharge de la batterie installée sur l’ilot, en stockant une partie de l’électricité produite pendant la journée, en la « déstockant » en soirée et en alimentant en électricité autoproduite les ménages présents”, explique Thimotée David, directeur territorial EDF Lyon et Rhône.

Et c’est donc Linky qui permettra à Enedis de prendre connaissance de la production et de la consommations individuelle de chaque foyer, afin de soustraire à la facture finale ce qui aura ainsi été “autoconsommé”.

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