Halle Girard : Lyon French Tech devrait entrer dans le projet

On en sait désormais davantage sur l’attelage qui prendra la tête de la future Halle Girard, le lieu “totem” du numérique de la région lyonnaise : les actionnaires sont au nombre de trois, le groupe SOS, première entreprise sociale européenne (51%), l’association Arty Farty (34%), et l’accélérateur d’entreprises lyonnais Axeleo (14%).

L’association Lyon French Tech, présidée par Renaud Sornin (patron d’Attestation Légale) depuis mai, devrait intégrer ce pool à hauteur de 1% prochainement, bien que cela reste encore à finaliser. C’est Cédric Denoyel, le fondateur de Capsa (la start-up du conteneur basée à Meyzieu), qui prend la présidence du lieu.

 

Le retrait d’1Kubator, de l’histoire ancienne

Quant au comité de pilotage, il regroupe les quatre actionnaires ainsi que d’autres représentants des futurs utilisateurs de la halle, “avec chacun une voix au chapitre, et ce dans la même mesure”, précise Alexandre Lourier, directeur général du groupe SOS, secteur Culture.

L’épisode du retrait d’1Kubator du triumvirat en mars dernier, entre autres pour des raisons de représentation trop peu significative, se veut donc digéré en douceur et sans psychodrame. “Leur vision n’était pas forcément partagée par les autres membres, mais 1Kubator a toujours toute sa place dans cette halle et nous travaillons toujours ensemble”, corrige ainsi le représentant de SOS.

Le Halle Girard achevée est annoncée pour avril 2019. Le lieu s’appelle d’ailleurs désormais le “H7” : 7 pour rappeler l’adresse, le 70 quai Perrache à la Confluence, et H pour halle. Le tout devant faire un clin d’oeil à l’histoire industrielle du lieu, une ancienne chaudronnerie, tout en étant prononçable en anglais évidemment, puisque l’écosystème du numérique lyonnais “vise la compétition internationale avec les USA, Israel ou la Chine, pas avec Grenoble ou Clermont” a pris soin de préciser la vice-présidente de la Région au numérique, Juliette Jarry.

 

11,6 millions d’euros

Le projet de 11,6 millions d’euros (dont 3,2 pour la Région, et le reste pour la Métropole, soit 8,4 millions d’euros) doit permettre aux entreprises du numérique de rayonner plus fort à l’international, de leur apporter des services et des moyens d’accélération qui manquent aujourd’hui.

Le modèle économique de ce site de 5 000m2 répartis entre espaces de travail, d’événementiel, laboratoires et même un “food court” : la location des espaces, des partenariats privés et le montage de programmes de services qui manquent à la filière. Un exemple : “la passation de commandes aux start-ups, c’est un sujet compliqué”, a souligné Renaud Sornin.

 

Tacle à Xavier Niel

L’esprit du lieu, donc, résumé par Eric Burdier d’Axeleo : “Ici c’est un espace de travail, un lieu où il y aura de la sueur, des gens qui viennent faire du business. Le tout dans de petits espaces, ce qui est différent de Station F, ce que H7 ne doit pas être”, a-t-il taclé dans un sourire, visant le “start-up campus” parisien de 34 000m2 de Xavier Niel, qui fête sa première année actuellement.

La concurrence, ce n’est pas Clermont, mais c’est peut-être quand même un peu Paris. Même si l’école de codage de la Région, l’école 101 de Confluence, est une cousine de l’école 42 de Paris. Un projet de… Xavier Niel.

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