Jane Fonda, un prix lumière féministe et pacifiste

Thierry Frémaux a toujours été futé et affûté. Puisque le planning de Steven Spielberg ne semblait pas compatible – en tout cas cette année – pour être lauréat de cette dixième, le patron du festival Lumière est allé dénicher un prix « surprise » politiquement incontestable : Jane Fonda, icône féministe mais aussi pacifiste, s’opposant à la guerre du Vietnam comme à la guerre en Irak.

Si la filmographie de Jane Fonda reste modeste en terme de chefs-d’oeuvre, on sortira du lot principalement La Poursuite impitoyable d’Arthur Penn, ainsi que deux beaux Sidney Pollack, On Achève bien les chevaux et Le Cavalier électrique avec Robert Redford ; sans oublier un Sidney Lumet méconnu, Le Lendemain du crime avec Jeff Bridges, et un film culte de son mari Roger Vadim à l’esthétique kitchissime et aux bottines qui faisait rêver Gainsbourg dans une chanson : Barbarella.

 

Jane en attendant Henry Fonda ?

Comme toujours avec l’ami Frémaux, qui aime se garder plusieurs fers au feu, l’intégralité de la programmation n’est pas encore connue, mais on sait déjà que Max Linder et Buster Keaton en font partie côté cinéma muet, en plus des rétrospectives Henri Decoin et Richard Thorpe. Côté chanson figureront Lavilliers et Catherine Frot… pour pousser la chanson dans les cafés !

Un programme donc pour le moment assez pointu pour une dixième édition, auquel on espère que s’ajoutera un hommage au père de Jane, Henry Fonda, acteur majeur des grands films de John Ford, ou Lumet (le génial 12 hommes en colère), jusqu’aux films de Sergio Leone qui figuraient justement dans la première édition du prix Lumière avec Clint Eastwood pour lauréat.

Une façon de boucler la boucle des 10 ans. Wait and see…

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