La ville-laboratoire Transpolis sort de terre cet été

Le 20  août, Transpolis déménage : la société de crash-test automobile installée à côté de l’aéroport Saint-Exupéry prendra alors possession de ses nouveaux locaux dans la plaine de l’Ain, entérinant ainsi un pivot stratégique entamé il y a deux ans.

À savoir, les tests de véhicules autonomes qui trouveront sur ce site de 80 hectares un terrain de jeu grandeur nature unique en Europe : 1  km d’autoroute et 6  km de routes de campagne sinueuses seront livrés fin août (soit d’abord 3 0 ha sur 80). Le reste de la ville connectée (avec carrefours, feux, dos d’âne, une quarantaine de bâtiments…) suivra en fin d’année.

Transpolis vient de signer un tout nouveau partenariat avec Bouygues Telecom, un échange de bons procédés qui verra l’opérateur fournir l’infrastructure 5G, dont l’efficacité pourra ainsi être testée dans sa capacité à communiquer avec les véhicules autonomes.

Investissement de 18 millions d’euros

Mais la ville-labo ne se contentera pas de «  louer du bitume  », elle pourra effectuer elle-même les tests, proposer des scénarios d’essais ou encore imaginer en amont les technologies nécessaires et les développer avec ses partenaires.

L’investissement de 18 millions d’euros sur ce site est réparti à 50  % entre privé et public. Les perspectives d’évolution à moyen et long termes sont vertigineuses pour l’entreprise de 20 salariés et trois millions d’euros de chiffre d’affaires. «  Si nous sommes 1 000 dans vingt ans, je signe !  », sourit Stéphane Barbier, le directeur du développement.

Ce dernier souligne toutefois la nécessité d’une montée en charge progressive. «  Nous pourrions être dix ou vingt de plus à la fin d’année si tout se passe bien  », estime-t-il déjà prudemment.

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