L’ASUL exsangue, fin du volley professionnel à Lyon

Le message, en forme de sentence, a été posté mercredi soir sur le compte Twitter de l’ASUL : «  C’est le cœur lourd que nous annonçons le désengagement de notre équipe du championnat Ligue B masculine ».

C’est ainsi que disparaît, au moins temporairement, le volley-ball professionnel à Lyon. Alors que la formation lyonnaise visait une remontée en Ligue A, la première division française, et une qualification en coupe d’Europe dans les trois ans, ces projets paraissent aujourd’hui bien illusoires.

 

Reculer pour mieux sauter ?

Pour l’heure, la priorité est donnée à la construction d’un nouveau projet. « Nous allons repartir dans une division inférieure, tout en essayant de préserver ce qui marche bien. Nous allons partir à la recherche de nouveaux financements et tâcher de privilégier la formation », affirme le président du club, Krassimir Todorov.

En attendant d’être fixé par la fédération sur l’échelon auquel elle pourra rebondir, l’ASUL ne compte plus aucun joueur sous contrat. « Les joueurs du club sont prêts à rester, et on pourrait même recruter suivant le projet sportif. Le petit palais des sports reste mis à disposition de l’équipe une et du centre de formation », précise Todorov.

 

Le financement participatif n’a pas suffi

« Le sportif n’est pas un problème, nous sommes capables de bâtir des équipes performantes, ajoute-t-il. Nous avons quatre équipes sénior au club. Mais nous ne sommes pas capables d’assurer le financement suffisant. »

Cet été, c’est 90 000 euros qu’il a manqué afin de permettre à l’ASUL de s’engager en Ligue B. « Habituellement c’est un sponsor qui permet de faire le lien… pas cette année », indique le président du club. Une campagne de financement participatif a bien été lancée le 5 juin dernier, mais elle n’a recueilli qu’un peu plus de 10 000 euros sur les 100 000 escomptés.

 

Le fond du problème était de toute façon ailleurs : « Quand vous avez votre financeur principal qui opère une coupe mortelle, c’est compliqué. On accuse personne, on était très dépendant des collectivités financièrement. » Or ces subventions ont baissé jusqu’à ne plus permettre au club de joindre les deux bouts. En déplacement, l’adjoint au Sport à la Ville Yann Cucherat n’était pas joignable pour commenter l’information.

 

« Quand on voit ce qu’ont fait l’OL et le LOU »

L’objectif de Krassimir Todorov est de toute façon de changer de modèle économique, aussi compliquée soit la manœuvre : « C’est compliqué d’attirer l’attention des sponsors privés sur le volley à Lyon. Ceux qui soutiennent le sport lyonnais ne s’intéressent pas au volley. Pourtant il y a du public, des pratiquants : 30 clubs dans la Métropole, 3 000 licenciés compétition et 3 000 loisir », plaide-t-il.

Mais l’espoir persiste, les modèles de développement ne manquant pas à Lyon : « Le cœur du problème, c’est l’outil de travail  », estime Todorov. Quand on voit ce qu’ont fait l’OL et le LOU, alors que le petit palais des sports de Gerland n’a pas été refait depuis 1956… Il n’existe pas d’installations pour notre sport. On veut être capable d’assurer notre développement. » Il faudra malheureusement d’abord en passer par le purgatoire.

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