Le PS et Kimelfeld prêts à affronter Collomb en 2020 ?

On peut dire qu’ils reviennent des très loin. Donnés pour morts après la claque reçue à la présidentielle et aux législatives, les socialistes du Rhône poursuivent progressivement leur reconstruction. “Ce sera long mais nous allons renaître. Je me souviens, il y a un an, les journalistes me disaient : “le PS est fini, il faut changer de nom”. En octobre, on me disait : “il faut voir” et maintenant, on me dit : “ce sera long et difficile, mais vous pouvez peut-être y arriver”. Ca prouve bien qu’on est toujours là”, assure Jean-François Debat, le président du groupe PS à la Région et secrétaire national, qui a récemment annoncé que “toutes les conditions étaient remplies pour la construction d’une liste PS pour la Ville et la Métropole de Lyon en 2020”.

 

S’émanciper de Collomb

Si ce dernier peut paraître optimiste, c’est parce que le PS du Rhône s’est remis au travail. “On retourne voir les associations, en manifestation on perçoit moins d’hostilité, moins d’indifférence qu’à une époque”, relève Yann Crombecque le patron de la fédé départementale qui avoue quand même avoir eu du mal à empêcher la fuite en avant de ses militants. Seuls 1 200 adhérents seraient en effet restés fidèles au parti dans le Rhône, et seulement 200 à Lyon.

Qu’à cela ne tienne, les socialistes lyonnais croient en leur chance pour 2020 et leur avenir passerait, selon eux, forcément par une émancipation de la tutelle collombiste. “Il n’y a pas de territoire interdit au PS, à Lyon comme sur tout le territoire de la Métropole et du Nouveau Rhône. On et en place les conditions de travail avec le PCF et le Gram”, assure Crombecque.

 

David Kimelfeld, l’atout de poids ?

Mais un atout de poids pourrait bien accompagner la renaissance d’un parti plus que convalescent. David Kimelfeld, le président de la Métropole qui a rejoint les rangs macronistes vivrait mal les ambitions métropolitaines affichées récemment pas Gérard Collomb. “Plusieurs membres de son entourage m’ont rapporté qu’il avait très mal pris l’annonce de l’association de Collomb en vue de 2020”, souffle un élu de la Ville.

Une crispation que Kimelfeld dément en multipliant les interviews pour assurer Collomb de son soutien plein et entier. Mais il y a des signes qui ne trompent pas. Comme sa récente entrevue avec Jean-François Debat à la Métropole. “Comme Collomb souhaiterait se faire réélire à la Métropole et qu’il envisagerait de pousser  un candidat de droite à la Ville, Kimelfeld pourrait être le cocu de l’histoire”, assure un socialiste lyonnais influent.  Kimelfeld envisagerait-il alors un retour au PS pour sauver sa carrière politique ? “La question du positionnement de David vis-à-vis d’en Marche, c’est à lui d’en parler, pas à moi. En revanche, ce que je peux vous dire, c’est qu’il est toujours un homme de gauche”, confie Debat en refusant de confirmer le motif de la rencontre entre les deux hommes.

Avec Kimelfeld, le PS lyonnais, en manque cruel de leader, tient peut-être son candidat.

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