Nicolas Sarkozy –et surtout Laurent Wauquiez– avaient placé beaucoup d’espoir en elle. Tête de pont des opposants au mariage pour tous en tant que déléguée nationale de Sens Commun dès 2012, Anne Lorne –que personne ou presque ne connaissait jusque-là–, avait effectué en quelques mois une ascension politique impressionnante.
À tel point qu’après avoir été nommée secrétaire nationale en charge de la Petite Enfance par les Républicains, le parti avait même décidé de l’investir à la place de Michel Havard lors des dernières législatives dans la première circonscription du Rhône.
Malheureusement pour elle, son histoire politique s’est arrêtée aussi vite qu’elle avait commencée. La jeune quadra, mère de quatre enfants, a terminé à la troisième place du scrutin, battue notamment par l’élu mélenchoniste Elliott Aubin.
Droite chrétienne
Depuis, Anne Lorne donne quelques signes de vie par l’intermédiaire des réseaux sociaux, mais la politique ne semble plus être sa priorité.
La conseillère régionale qui ne tarit pas d’éloges sur Laurent Wauquiez et la droite dure qu’il incarne, a en fait démissionné d’une PME dont elle assurait la communication.
Aujourd’hui, même si elle n’a toujours pas repris d’activité salariée, Anne Lorne travaille à monter son entreprise spécialisée dans le marketing et la communication.
« Vous savez, je suis un chat, j’ai déjà eu sept vies, moi. Actuellement, je suis en plein benchmarking et je viens de finir le cahier des charges de ma future entreprise », confie celle qui s’était déjà fait repérer il y a quelques années pour avoir codistribué en France Cristeros, un long-métrage de Dean Wright sorti aux USA en 2012 et qui revient sur un soulèvement populaire survenu au Mexique en 1926 en réaction à la répression du catholicisme.
Chez Anne Lorne, la politique n’est donc jamais loin.
Surtout quand elle défend avant tout les valeurs de la droite chrétienne, comme l’avait fait avant elle ses parents villiéristes, Patrick et Bénédicte Louis.