MRSL: « un nom de mutuelle » pour un parti qui veut trouver sa place

« Un nom de mutuelle », « pas encore d’adhérent » : les premiers pas du MRSL, Mouvement radical social et libéral, sont balbutiants de l’aveu même de ses figures de proue lyonnaises, Patrice Schoendorff, Éric Lafont et Vincent Botticelli.

Fondé en décembre 2017, ce nouveau venu dans le paysage politique français est le fruit de la fusion entre le Parti radical valoisien et la Parti radical de gauche, et vient donc enrichir l’espace entre gauche et droite déjà occupé par La République En Marche, l’UDI, Les Centristes ou encore le MoDem.

 

Accouchement dans la douleur 

« On a une place à prendre », affirme pourtant Patrice Schoendorff, président du Parti radical Lyon-Métropole, même s’il reconnaît que « réunir deux formations étiquetées à gauche et à droite » n’est pas une chose aisée.

D’autant que certains détails restent à régler pour entériner la naissance de la nouvelle entité dans le Rhône. Ou plutôt des nouvelles entités : l’une pour la Métropole, et l’autre pour le Nouveau Rhône. La commission des conflits a même dû être saisie afin de faire valoir cette particularité lyonnaise.

 

Être opérationnel d’ici les européennes

Tout reste maintenant à définir, à commencer par la ligne politique du nouveau rassemblement. « On ne veut pas mettre la charrue avant les bœufs, on élira un bureau une fois que l’on saura où l’on va », reprend Schoendorff. C’est à l’automne que cette étape devrait être validée.

D’ici là, le MRSL a du boulot. « Encore récemment, certains élus radicaux ne savaient pas qu’ils faisaient parti d’un nouvel ensemble », souffle-t-il. D’autant que les élections européennes de mai 2019 approchent, et qu’elle lanceront une séquence qui s’étendra jusqu’à la présidentielle 2022 : pas question de manquer le coche.

 

Un grand écart à résorber

Une proposition va dont être prochainement formulée afin que des commissions thématiques voient le jour afin de choisir un cap en matière d’écologie, international, économie, et d’en tirer une feuille de route. « Pas encore d’adhérent » d’après Schoendorff, et pas non plus de ligne dans un espace politique saturé, difficile pour le moment d’imaginer une synthèse entre anciens socialistes et sarkozystes.

« Pour le moment, un fait un peu le grand écart », reconnaît Éric Lafont. Le MRSL se veut pour autant ambitieux : « On n’a pas vocation à être une variable d’ajustement politique », soutien Schoendorff.

 

Vers un été décisif

« On porte une offre complémentaire mais distincte de LREM. Ce n’est pas que l’on ne se reconnaît dans l’offre politique du centre, mais nous sommes capables de dire quand nous ne sommes pas d’accord et d’apporter des proposition novatrices », pousse Éric Lafont.

Le président du Parti radical Lyon-Métropole confie toutefois un regret dans le calendrier du rapprochement : «  Il aurait fallu organiser des fiançailles pour apprendre à se connaître, vivre et partir en vacances ensemble avant le mariage. » Rendez-vous donc à la rentrée afin de savoir si l’amourette estivale peut se transformer en idylle au long cours.

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