Municipales 2020 : 1er acte de campagne pour Collomb

L’association “Prendre un temps d’avance” de Gérard Collomb s’est réunie pour la première fois ce samedi en fin de matinée dans un hôtel du cours Charlemagne (Lyon 2e) à l’initiative du ministre de l’Intérieur.

Autour de l’ancien maire de Lyon, son épouse Caroline Collomb, mais aussi ses successeurs à la mairie, Georges Képénékian, et à la Métropole, David Kimelfeld.

 

Réunion de famille

De très nombreux élus de la majorité à la Ville ou la Métropole étaient également présents, dont la maire MoDem du 3e arrondissement Catherine Panassier, les adjoints à la mairie centrale Guy Corazzol et Jean-Yves Sécheresse ou au conseil métropolitain Karine Dognin-Sauze, Michel Le Faou, Richard Brumm ou Fouziya Bouzerda.

Sans oublier une importante proportion de députés du Rhône : Anne Brugnera, Thomas Rudigoz, Blandine Brocard, Anissa Khedher et Yves Blein.

Après une réunion d’une grosse heure, tout ce petit monde s’est réuni autour d’un buffet qui a permis d’en savoir plus sur la teneur des débats.

 

« Un projet à 20 ans »

Gérard Collomb s’est évidemment réjoui de l’ampleur du rassemblement, une petite centaine de personnes, ajoutant que chaque élu présent faisait désormais partie de son association.

Son objet ? « Définir l’avenir de cette ville autour d’un projet à 20 ans » via la constitution « d’équipes pour de futurs projets ». Manière de faire comprendre que nous ne sommes pas là en présence d’un simple groupe de réflexion, mais dans une machine hybride potentiellement amenée à constituer des listes en vue des prochains scrutins locaux.

 

Rassembler au-delà d’En Marche

Quant à sa cible ? : « Par rapport à En Marche, cette association a pour vocation de rassembler bien au-delà, du PS à la droite républicaine en passant par les centristes », a souligné Collomb, précisant que plusieurs élus Synergies avaient rejoint le mouvement.

Et le résident de la place Beauvau de draguer ouvertement les élus LR : « Demain, un certain nombre de personnes mal à l’aise avec la ligne de Laurent Wauquiez pourraient nous rejoindre », a-t-il assuré, souhaitant « que les différentes sensibilités travaillent ensemble pour l’avenir de la Métropole. »

 

LR courtisé, Synergies averti

L’appel du pied semble d’ailleurs avoir trouvé de premiers échos à l’en croire : « Certains qui voudraient nous rejoindre ne souhaitent pas rester spectateurs », a-t-il lâché, laissant entendre que des postes à responsabilités pourraient être en cours de tractation.

Toutefois, le ton s’est parfois fait plus menaçant, vraisemblablement à l’endroit des maires Synergies, échaudés par le changement du mode de scrutin à la Métropole, que la présence de Collomb à l’Intérieur n’aura pas réussi à modifier : « Il faudra voir si certaines communes se disent dans l’opposition, mais je n’exclus personnes aujourd’hui. » L’injonction à trancher est claire.

 

« Montrer que nous avons une longueur d’avance »

Quant à la suite des opérations, chaque partie prenante a reçu pour mission d’élargir les rangs de l’association – dont l’objectif est de rassembler « plusieurs milliers » de membres – en s’ouvrant à la société civile d’ici le mois d’octobre, date à laquelle un point d’étape sera fait « pour montrer que nous avons une longueur d’avance », a lancé Gérard Collomb tout sourire.

Mais alors, qu’ont pensé les actuels hommes forts de la ville et de la Métropole de cette petite réunion ? Si David Kimelfeld, agacé, n’a pas souhaité s’adresser à nous, Georges Képénékian a lui parlé d’une « première page blanche que nous allons rédiger ».

 

« On sera dans le noyau »

Quant à ce qui est présenté comme une OPA de Gérard Collomb sur la mairie et la métropole, l’actuel résident de l’Hôtel de Ville nuance :

« Quand il y a une bannière commune, ça permet d’aligner les étoiles. On [David Kimelfeld et lui] sera dans le noyau qui organisera les choses. Certains pensent qu’on ne sera pas de la partie. Mais on voit mal les deux responsables qu’il [Gérard Collomb] a mis sur orbite... » Il s’interrompt, puis reprend : « Ce serait baroque à l’heure où l’on parle de rassemblement ».

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