Ouverture de l’ISSEP : une poignée d’opposants pour « marquer le coup »

©D.Feraud

Ils n’ont été qu’une grosse vingtaine à se rassembler sous une pluie battante jeudi à la mi-journée esplanade François Mitterrand (Lyon 2e), au pied de l’Hôtel de Région. Le Collectif de vigilance 69 contre l’extrême droite – qui rassemble une vingtaine de partis, mouvements et associations de gauche – avait en effet appelé à la mobilisation en ce 6 septembre, date de la dernière journée portes ouvertes de l’ISSEP.

Créé par Marion Maréchal, l’Institut de sciences sociales économiques et politiques est en effet implanté à quelques centaines de mètres de là, rue Denuzière, et vit sa première rentrée au cœur de la Confluence. Souhaitant éviter tout trouble éventuel à l’ordre public, les forces de l’ordre avaient été dépêchées en nombre. 

Les accès nord et sud de la rue étaient ostensiblement surveillés par des véhicules de police, tandis que plusieurs autres fourgonnettes avaient été envoyées au plus près du rassemblement des opposants, dont une mobile qui remontait le cours Charlemagne.

 

« Un acte symbolique »

« On voulait marquer le coup, dans la continuité de notre rassemblement du 22 juin dernier », lors duquel une centaine de personnes s’étaient réunies à l’occasion de l’inauguration de l’établissement, a indiqué Armand Creus, membre du Collectif.

« C’est un acte symbolique », répond cet ex-élu régional Front de Gauche, aujourd’hui membre du mouvement Ensemble!, face à la faible mobilisation de ses troupes. « On mène un travail de fond afin d’expliquer que cette école est une officine de l’extrême droite qui veut s’en servir pour former ses cadres », poursuit-il.

Armand Creus s’appuie notamment sur la composition du conseil scientifique de l’école, résumée dans un tract : 12 hommes (en gras, comme pour le souligner) aux liens supposés ou avérés avec la droite dure. Cela va du soutien assumé de François Fillon, de Marine Le Pen ou de la Manif pour tous, à la campagne pro-Brexit, en passant par la fondation d’un parti royaliste ou la présidence d’un club de pensée controversé.

« Il s’agit d’un nouveau laboratoire qui essaye de dépasser la crise de la droite traditionnelle, avance-t-il. Tous ces réseaux traditionalistes, ex-millonistes ont été réactivés par la Manif pour tous et le but de cette école est selon nous de fusionner ces droites dures. »

En attendant de savoir ce qu’il sortira de cette école, il n’y avait d’affluence ni à l’ISSEP, ni à la manifestation la contestant.

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