PS : bien entouré, Olivier Faure bat campagne à Lyon

Une semaine après Emmanuel Maurel, un autre des quatre candidats à la présidence du Parti Socialiste était à Lyon mercredi soir : Olivier Faure. Annoncé comme le favori du scrutin qui aura lieu les 15 et 29 mars prochains, le président du groupe Socialiste, écologiste et républicain à l’Assemblée poursuivait son tour de France en Rhône-Alpes.

Après s’être rendu dans la Drôme dans la matinée aux côtés de Pierre Jouvet, local de l’étape et secrétaire national du PS en charge des fédérations, il a passé l’après-midi à Villeurbanne, entouré du maire Jean-Paul Bret et du secrétaire de section Didier Vullierme, mandataire de sa campagne dans le Rhône.

 

Les ténors locaux au rendez-vous

Avant de rejoindre des militants dans un bar du 7e arrondissement, Olivier Faure s’est rendu au siège lyonnais du PS pour un point presse aux allures de démonstration de force. En plus des personnalités précédemment citées, les sénateurs Gilbert-Luc Devinaz et Annie Guillemot étaient présents à ses côtés, tout comme le maire de Bourg-en-Bresse et président du groupe PS à la Région Jean-François Debat.

Ne manquaient que Thierry Philip et Sylvie Guillaume, excusés, sur la photo de famille. Parmi la liste de ses soutiens locaux, Marc Cachard, Pascale Crozon, Jean-Michel Longueval ou encore Najat Vallaud-Belkacem. Le contraste était frappant avec la visite d’Emmanuel Maurel, à laquelle seul Adrien Drioli, secrétaire de section à Saint-Priest, s’était invité.

 

Participation citoyenne… et payante

Préférant parler « des socialistes qui sont restés » plutôt que de ceux ayant quitté le navire, Olivier Faure a opposé le PS de Solférino « affaibli, malade et discrédité » au PS des territoires « qui fait mieux que résister  », selon lui. « Les acteurs locaux sont identifiés, les politiques publiques comprises », assure-t-il, appelant à « faire vivre le PS différemment », de manière « plus décentralisée ».

L’une de ses propositions afin de constituer un corps électoral pour la primaire de 2021, associer les militants aux débats afin de bâtir « une œuvre collective. Nous sommes la seule motion, le seul parti à proposer ça », assène-t-il. Le principe : que chaque citoyen puisse voter via une plateforme numérique sur les textes élaborés dans les trois ans à venir, moyennant une participation d’1€.

 

Écoute et autorité

Et Olivier Faure de prévenir : « Il faudra faire respecter chaque vote », même en cas de désaccord. Le candidat n’y voit d’ailleurs aucun risque de psychodrame à chaque point d’achoppement : « Les crises naissent du lien fort entre les idées et ceux qui les portent. Vous aurez le choix d’être d’accord avec Maurel, puis Carvounas ou Le Foll, et à nouveau Maurel ». Et Annie Guillemot d’insister : « Il faudra faire respecter les décisions », comme si cette perspective préoccupait l’état-major.

Jean-François Debat enfonçait le clou pour appuyer la proposition de son candidat : « En tant que militant, on n’a pas le sentiment de servir à grand-chose jusqu’ici. On a juste 15 jours après réception d’un texte pour dire si l’on est pour ou contre ». Le mot de la fin revenait légitimement à Olivier Faure, proposant un inventaire des bonnes pratiques dès son entrée en fonction : « Quelqu’un sera chargé de faire le tour des fédérations pour recenser toutes les initiatives qui marchent. » Et de conclure : « C’est dingue qu’on ne se connaisse pas nous-mêmes ».

A lire également dans cette rubrique

18 avril 2024

« Des comptes devront être rendus ! » : LFI donne une conférence à Lyon 2, le RN s’insurge 

Une conférence polémique. Ce mercredi 17 avril, le médiatique député de la France Insoumise Louis Boyard était en tournée à l’Université Lyon 2, accompagné de son collègue Gabriel Amard, ainsi que d’Emma Fourreau, animatrice des Jeunes insoumis et candidate sur la liste de l’Union populaire menée par Manon Aubry. Durant cet évènement baptisé “La jeunesse est…

12 avril 2024

Chassieu. Les élus exclus par le maire vont monter leur groupe d’opposition

La fin du mandat s’annonce tendue à Chassieu. Le retrait par le maire divers droite Jean-Jacques Sellès de leur délégation à quatre de ses adjoints, et leur exclusion du groupe majoritaire, a fait basculer sept élus dans l’opposition. En cause : leur abstention lors du vote du budget 2024 le 4 avril dernier. « Pour nous c’était…