Sens Commun à Lyon, Wauquiez comme chez lui

Laurent Wauquiez assistant à une réunion publique de Sens Commun relève déjà du symbole fort.

Mais assister à la même scène moins de 24 heures après que le président du parti Les Républicains a débarqué sa numéro deux, Virginie Calmels, qui dénonçait la droitisation de son discours, cela ne manque pas de sel.

L’homme fort de la Région Auvergne Rhône-Alpes s’est en effet invité lundi soir à l’étape lyonnaise de Laurence Trochu, arrivée en avril aux commandes du mouvement politique, né en 2013 en opposition au mariage pour tous.

 

« Nous assumons d’être conservateurs »

L’occasion rêvée pour Wauquiez de s’adresser à une frange de son électorat jadis encombrante, aujourd’hui choyée. Le tout sous l’œil de très nombreux journalistes, ainsi que des élus régionaux Philippe Meunier et Anne Lorne.

« Nous assumons de contester le sens de la marche », introduisait Laurence Trochu, contestant la notion de « sens de l’histoire » et s’en prenant fréquemment à la gauche, « qui prône la haine de soi et le multiculturalisme » et dont le monde rêvé creuserait « le tombeau de l’homme et de la nature ».

Transhumanisme, intelligence artificielle, euthanasie, gestation pour autrui, immigration, mondialisation : « Nous assumons d’être conservateurs », lançait-elle, balayant un à un ces sujets, et réclamant à Laurent Wauquiez « un projet de société clair ».

 

Jamais loin de la ligne rouge

La réponse de l’invité du soir n’allait pas la décevoir, avec des propos s’approchant sérieusement de la fameuse ligne rouge évoquée par tant d’élus LR, et qui, franchie, entraînerait leur départ du parti.

Comme cette périphrase le conduisant à affirmer que la colonisation ne doit pas être réduite à un crime contre l’humanité, ou encore que « l’islamisme n’est pas une toute petite minorité » chez les musulmans. Applaudissements nourris dans la salle.

En conclusion, Wauquiez allait décliner un anaphore autour du désormais célèbre « pour que la France reste la France », titre d’un tract édité par Les Républicains à l’origine du limogeage de Virginie Calmels.

Ciblés, les messages de la soirée étaient passés.

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