Transports : à Villeurbanne, Alstom file bon train

Le transport par train, TER ou métro a le vent en poupe, et pas seulement en France. “Le marché urbain est en pleine croissance, à chaque fois qu’Alstom vend ses produits, il y a du Villeurbanne dedans”,  confessent Christian Roth et Patrice Houdu (photo), du site de Villeurbanne et président d’Alstom Transport.

Le site villeurbannais se spécialise dans les systèmes électroniques de train ou de signalisation. Rien qu’au mois d’avril, Alstom a rendu public plusieurs contrats d’ampleur pour la ligne 6 du métro parisien, 32 trams-trains d’Île-de-France ou le système de métro sans conducteur de Montréal. Sans oublier, en juin, un contrat avec la Norvège et un autre de près de 100 millions d’euros avec les transports de Francfort pour 38 tramways Citadis.

Carnet de commandes plein

Implanté à Villeurbanne depuis 1974, Alstom a déménagé à La Soie il  y a trois ans, 36 000m2 qui regroupent à la fois l’administratif, la recherche-développement et la production. Le nombre de collaborateurs continue de croitre : 40 salariés se sont ajoutés sur l’exercice précédent pour atteindre les 850, et le carnet de commandes permet d’anticiper une croissance du même ordre pour l’année en cours.

Fusion et incertitudes

Toutefois la perspective de fusion avec Siemens, fin 2018, inquiète les salariés. “On s’interroge car il y aura des redondances entre Siemens et nous sur l’activité signalisation. Nous craignons, en cas de synergie entre les deux entreprises, que tous les programmes ne se poursuivent pas, d’autant que l’activité signalisation allemande fait deux fois notre taille. Au contraire, si les activités sont “découpées”, tout dépendra par qui nous sommes rachetés”, synthétise Jean-Louis Profizi, de la CFE-CGE Alstom Villeurbanne. Mais l’inquiétude n’est pas immédiate. “Sur les deux premières années nous avons trop de commandes à livrer”.

De son côté, la direction du site rappelle que “des engagements ont été pris sur la préservation des emplois et des sites au cours des quatre années suivant la transaction”.

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