Université de Lyon : Khaled Bouabdallah défend sa présidence

Élu président de la COMUE (Communauté d’universités et d’établissements) Université de Lyon en 2015, Khaled Bouabdallah – joint par Salade Lyonnaise – ne se sent pas menacé par les annulations des élections par la justice administrative, fruit des procédures à répétitions lancées par Claude Danthony, enseignant à l’ENS de Lyon.

 

Mise au point

En premier lieu, le président de l’UdL défend sa gestion du dossier : lorsque la décision de la cour d’appel administrative est tombée à la mi-juillet, il assure avoir « immédiatement prévenu les personnels concernés », à savoir les représentants des personnels administratifs et techniques siégeant au conseil d’administration.

Car l’arrêt rendu le 12 juillet annule « l’élection de deux collèges » composés en 2015, tient à préciser Khaled Bouabdallah. Or le collège des étudiants a été renouvelé depuis lors, et ne serait donc pas concerné par la décision de justice. Quant au collège des personnels, il sera recomposé par une élection partielle à la rentrée. Tout est sous contrôle.

 

Silence prudent

Une question vient tout de même à l’esprit : pourquoi ne pas avoir partagé ces informations lorsque le jugement est tombé ? « Nous avons autre chose à faire », réplique le président de l’UdL sans dissimuler son agacement face aux procédures à répétitions que lui inflige Claude Danthony. « Il y a des enjeux plus importants autour de l’Université de Lyon », grince-t-il.

Comprendre : le projet de construction d’une superstructure universitaire dont l’ébauche – « l’Université cible » – occupe et échauffe les esprits. La clef du silence de la présidence est à chercher de ce côté-là.

 

Gestion anti-démocratique ?

Alors que l’UdL doit faire face aux opposants pour défendre l’Université cible, dont la mise en place doit commencer en 2020, Khaled Bouabdallah se serait bien passé de cette mauvaise publicité. D’autant plus qu’il juge l’affaire indigne d’intérêt, les jugements reposant sur des « erreurs de forme et de procédure ».

Tandis que ses opposants se sont emparés de l’affaire pour nourrir l’hypothèse d’une gestion anti-démocratique de l’UdL, Khaled Bouabdallah évoque, lui, « la volonté de certains de contrer le développement de l’Université de Lyon. » Pour le spectateur, les deux analyses ne semblent pas incompatibles.

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