Vénissieux : une épidémie d’hépatite A dans une école interroge

Une épidémie d’hépatite A s’est déclarée début mars dans l’école Joliot Curie de Vénissieux. Trois enfants et un animateur ont été touchés.

Maux de tête, jaunisse, fatigue ou encore forte fièvre sont autant de symptômes de ce virus qui se propage essentiellement par voie orofécale. Des élus mais aussi des parents d’élèves alertent sur les conditions d’hygiène de l’école et mettent en cause la gestion de la collectivité.

 

« La communication de la mairie suscite la psychose »

Lofti Ben Khelifa, élu socialiste, déplore la communication « déplorable » de la municipalité communiste : « le premier cas dhépatite a été signalé le 25 janvier mais la mairie na réagi que le 7 mars par un simple mot dans le carnet des enfants ». Pour lui, « cette communication suscite de la psychose. Les parents sont inquiets et se sentent abandonnés ».

Les parents ont reçu deux courriers de la mairie, datés respectivement du 7 et du 16 mars, rappelant les consignes d’hygiène à appliquer à domicile, ce que Lofti Ben Khelifa juge être de «  linfantilisation » : « Il sagit dune nouvelle école mais les conditions dhygiène sont déplorables ».

 

« La directrice d’école et la mairie sont laxistes »

Une mère d’élève s’indigne également « du laxisme de la directrice d’école et de la mairie » : « nous aurions dû être mis au courant dès fin janvier. A ce moment-là, il ny a eu aucune consigne. Jusqu’à très récemment, les enfants navaient même pas de serviettes en papier dans les toilettes. Cest inadmissible ».

Cette mère de trois enfants scolarisés à Joliot Curie évoque même « un cas de gale il y a deux ans » et met en cause la direction de l’école : « ils ont attendu des semaines et pendant ce temps, nous étions dans le noir total ».

 

« La municipalité na rien à se reprocher »

Emmanuel Damato, directeur général adjoint à la ville de Vénissieux, met en garde contre « la psychose et les rumeurs galopantes ».

Pour lui, rien d’anormal dans la gestion de la crise. Ce dernier se défend de tout laxisme : « on a attendu avant de réagir car on ne peut pas parler de caractère épidémique avant au moins deux cas. Nous nous conformons au protocole défini par lAgence régionale de santé ».

Le directeur général adjoint veut aussi relativiser la gravité de la maladie : «  il est normal que les parents sinquiètent mais il faut rappeler que lhépatite A est la forme la plus bénigne dhépatite. On en a toujours deux ou trois cas tous les ans ».

Il affirme aussi que toutes les mesures ont été prises pour enrayer l’épidémie : « le lavage des mains a été renforcé de même que la désinfection de toutes les zones de contact dans l’école. Cest un protocole très lourd ».

En ce qui concerne la communication avec les familles, Emmanuel Damato affirme que « la municipalité na rien à se reprocher. Nous avons réuni les parents délégués vendredi dernier en présence dun médecin de lEducation nationale pour répondre à toutes leurs questions ».

Le cas de Vénissieux fait écho au récent rapport de l’agence Santé publique France (6 mars 2018) qui note une résurgence du virus sur le territoire national depuis 2017 chez les enfants alors qu’il avait fortement diminué la décennie précédente.

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