Société 2 JUSTICE Meurtre du jeune Amar : vers la fin de l’instruction ?

Un an et demi après, où en est l’instruction sur le meurtre du jeune Amar Guellati ? Dernier épisode, vendredi dernier. Sous une surveillance policière renforcée, les deux juges d’instruction ont organisé la reconstitution de la fusillade qui avait éclaté le 13 décembre 2009 dans le quartier Mermoz à Lyon 8e.
Des quatre protagonistes suspectés d’avoir participé, à bord de la Xantia grise, à cette  expédition punitive, seul Abdelkader Charef, 21 ans, était présent à cette reconstitution. Auteur présumé des coups de feu mortels, il n’a pas “souhaité intenter à l’intégrité physique de quiconque”, précise son avocat Me Philippe Scrève. Une théorie à laquelle le procureur de la République Marc Désert n’adhère pas. Pas plus que l’avocat de la partie civile, Me Alain Jakubowicz, pour qui la hauteur des impacts de balle démontre le contraire.
Mais ce jour-là, les suspects étaient-ils trois ou quatre ? A ce stade, les magistrats instructeurs n’ont pas encore tranché. Et les trois autres suspects ont refusé de participer à la reconstitution. Représenté par Me Sylvain Cormier, Hicham Eddagni, soupçonné d’être le passager arrière en possession d’une kalachnikov, campe sur ses positions : il n’était pas à bord de la voiture. Même version pour le client de David Metaxas, Ziad Jebari, le propriétaire du véhicule.  Et pour le dernier suspect, mineur au moment des faits, son rôle selon lui s’est résumé à garder les clés de la Xantia grise.
Après cette étape, et après la remise des rapports de l’expert en balistique et du médecin légiste présents lors de la reconstitution, l’instruction devrait toucher à sa fin. “On n’acceptera pas qu’en fin d’instruction, il y ait un non lieu, prévient d’ores et déjà Me Alain Jakubowicz. Il appartiendra à la cour d’assises de trouver les responsables”. 


F.C.

Légende : Le meurtrier présumé, qui portait une cagoule, a répété à plusieurs reprises les gestes avec un fusil à pompe sous les yeux de Mohammed Guellati, le père de la victime (à droite avec une casquette beige). Crédit : FC

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